vendredi 28 mai 2010

Le parc Güell

Pour cette première journée, en guise d'entrée en matière, et sur les conseils d'Almo, le parc Güell. Comme çà , vous aurez une vue d'ensemble de la ville et puis çà monte bien pour y aller depuis le métro, vous aurez moins chaud ! il a dit Alain. Et surtout, le matin, la lumière est ? mei-lleure ! çà, il l'a pas dit, mais il aurait pu...
Nous, on s'est dit aussi, que le matin, il y aurait moins de monde.

Comme l'appartement a été judicieusement choisi, il est non seulement à deux pas des Ramblas mais aussi de plusieurs stations de métro ou arrêts de bus. On s'engouffre à Liceu pour ressortir cinq stations plus loin. A peine le temps de regarder le plan qu'une dame qui a deviné -on se demande comment- qu'on va au parc, s'approche et nous indique, gentiment certes mais en espagnol, à moins que ce soit en catalan ! par où passer. Pas sûr qu'on ait tout bien compris mais pas grave, il y a des panneaux...

Dix minutes de marche, une petite grimpette et nous y voilà !
Gaudi voulut créer sur cette colline désertique une cité-jardin, contrepoint de l'industrialisation croissante de la ville, en y laissant libre cours à sa créativité. Son commanditaire, Eusebi Güell, se préoccupait lui, de réformes sociales et de phalanstères. Le quartier devait être loti de 60 parcelles. Le projet resta inachevé, car les parcelles ne se vendaient pas aussi bien que prévu et Güell craignit d'y engloutir sa fortune.
De part et d'autre de l'entrée, les 2 pavillons, bardés de champignons hallucinogènes, font penser à des maisons en pain d'épices... De quoi se demander on est... Palais idéal du facteur Cheval ? Maison des 7 nains ?
En face, un imposant escalier en mosaïque de céramique et de verre . On y croise la gardienne des lieux, une salamandre aux écailles multicolores.
Plus haut, la salle des 100 colonnes. Plutôt que d'aplanir les irrégularités du terrain , Gaudi y a soumis son architecture. Piliers de soutènement obliques et perte de repères, la tête tourne un peu...
On débouche enfin sur la place ! du Théâtre grec ou Théâtre de la nature. Belvédère sur la ville, elle est bordée du célébrissime banc ondulant au décor de débris de céramique dans la tradition des azulejos. Les "sièges"sont extrêmement confortables et pour cause ! Ils ont été modelés sur des corps humains ! Malgré l'heure encore matinale, elle est déjà envahie par tout ce qu'une ville touristique peut compter comme marchands du temple... prêts malgré tout à déguerpir à la moindre alerte.
Au fil de notre balade, les rencontres se multiplient... fontaines envahies d'animaux étranges, scultures défiant les lois de l'équilibre, labyrinthes de végétation luxuriante, grottes, arbres en pierre... L' impression d'avancer dans un monde enchanté avec au loin, bien plus loin, la ville... vers laquelle on va redescendre.

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